Asset Management : rentrée 2024, quelles tendances ?
À la rentrée 2024, l’industrie de la gestion d’actifs continue de faire face à plusieurs défis structurels.
D’une part, la montée en puissance de la gestion passive, qui combine des coûts plus faibles et, généralement, de meilleures performances, exerce une pression croissante sur la gestion active. D’autre part, les taux d’intérêt plus élevés rendent à nouveau attractifs les rendements sans risque, détournant une partie des investisseurs. Enfin, l’intérêt pour les fonds ESG, autrefois en plein essor, marque un ralentissement. Ce phénomène est en partie lié aux préoccupations grandissantes autour du greenwashing et aux performances inégales de ces produits.
Dans ce contexte, la gestion active cherche à se réinventer, notamment à travers le développement des ETF actifs, qui allient les avantages de la gestion discrétionnaire à la structure des ETF. Toutefois, cela n’empêche pas la poursuite de la consolidation dans le secteur, comme en témoigne l’annonce récente de la fusion envisagée entre AXA IM et BNPP AM cet été.
Quelles conséquences pour l’emploi ?
À court terme, ces évolutions devraient entraîner une redistribution des emplois. La pression sur les frais et l’essor des ETF et des fonds passifs accéléreront l’automatisation, ce qui pourrait entrainer une réduction des effectifs dans les services de gestion active traditionnelle. Cependant, la demande croissante pour des solutions technologiques, des analyses de données avancées et des produits financiers innovants, tels que les stratégies basées sur les options ou les fonds ESG, pourraient stimuler de nouvelles opportunités de recrutement dans les secteurs de la fintech, du marketing de produits et de la gestion des risques.
12/09/2024 Par Alain Kayayan