Baromètre Métiers & Tendances – ETE 2017

CORPORATE - Large & Mid Caps

La fluidité de marché enregistrée ces derniers mois se poursuit. Toutes les fonctions finance sont concernées, les bons managers comme les experts métiers qui conjuguent une dimension très internationale sont particulièrement recherchés : CFO, Relations Investisseurs, M&A international, Senior VP Trésorerie Groupe…

Quelques mouvements sur ce premier semestre sur les fonctions Front avec un mixte remplacement et création ; grandes maisons qui choisissent des profils avec 10/15 ans d’expérience ou petites structures qui ont atteint les encours nécessaires pour créer des postes de business développement où les profils plus senior ont leur place.
Activité soutenue en gestion, focus sur la gestion Crédit en analyse et gestion, mais également actions européennes et multi-asset. A noter une sollicitation accrue des sociétés de gestion étrangères qui prévoient un transfert de leurs équipes commerciales de Londres sur une autre place européenne.
Ralentissement en Banque Privée coté Front office malgré quelques demandes de Banquiers Privés développeurs tandis que les recrutements des fonctions support liées aux changements de Business model et aux projets réglementaires (directeurs de projet, RCSI, responsable transformation digitale…) restent élevés.

Les clignotants sont au vert coté marchés, effet Brexit ? Le bruissement est chaque jour plus insistant sur le renforcement d’équipe, ce dans une concurrence avec la place de Francfort. Viendront, viendront pas ? En quel nombre ? Une chose est claire, il y en aura à minima coté vente / structuration.
Quant aux métiers de financement les profils bancaires, notamment coté DCM, financements de projet ou d’acquisition, ont été beaucoup sollicités. Pour ces derniers, un certain nombre coté mid-caps notamment, en quête d’une aventure plus entrepreneuriale et d’une valorisation salariale, a fait le choix de rejoindre soit des acteurs de la dette désintermediée, du conseil ou de l’entreprise en croissance…les jeux sont ouverts. Une chose est actée, la mobilité en dehors du secteur bancaire est aujourd’hui parfaitement intégrée chez les trentenaires et jeunes quadras…

Le marché du M&A toujours très actif tant coté institutions financières que corporate qui continuent à renforcer leurs équipes d’exécution. Les Associate et VP restent les principales cibles.
Outre l’effet de cycle, on peut constater des envies ou projets de mobilité dans cette population, renforcé par le fait que plusieurs organisations internes présentent aujourd’hui des perspectives d’évolution moindres.

Poursuite des levées. Une mobilité toujours soutenue tant côté primaire que secondaire, le directeur d’investissement toujours une denrée appréciée si expérimenté et immédiatement opérationnel. Toutes les classes sont concernées : equity pur, fond de fond ; quant à la dette, dans un marché qui s’est beaucoup densifié ces deux dernières années les investissements continuent.
De l’asset manager international au fond domestique et/ou sectoriel, le marché est ouvert, toujours et encore. Les bons développeurs très au fait des acteurs de marché et techniquement reconnus sont courtisés. La dette désintermediée poursuit son ascension, jusqu’où ira-t-elle ? Point de stabilisation en vue ? Il est vrai que la relation s’est structurée et une complémentarité trouvée entre banques et autres fournisseurs de dette, sous oublier le rôle actif des conseils…

Tous les métiers du financement continuent de bénéficier d’un rythme soutenu en termes de croissance. Les banques restent très offensives sur le marché du crédit d’autant qu’elles affichent un coût du risque plus faible ou en baisse; cependant le marché est beaucoup plus concurrentiel en matière de conditions.
Coté effectifs, bonne tenue des financements spécialisés (en hausse de 8 à 10%). Des renforcements d’équipe enregistrés en LBO, financements structurés, financements de projets… Le mid market est à l’honneur.

A la une de cet été: les fonctions de développement commercial à nouveau en vogue.
Etat d’esprit et motivation sont mis en avant par rapport aux compétences stricto sensu.
Volonté de la jeune génération d’alterner, parfois, période travail et « pauses personnelles » pour faire, par exemple des actions humanitaires, un tour du monde ou encore la découverte d’un autre métier… (cette possibilité est le plus souvent offerte par les grands groupes d’assurance ou de conseil).
Toujours de la tension sur les profils dédiés aux métiers Risques.

Renforcement de la pression, surtout concernant le recrutement sur les profils confirmés, avec plus de 5 années d’expérience.
Manque d’intérêt des candidats pour le move « consulting to consulting », avec la volonté de s’inscrire dans un projet d’entreprise et voir la concrétisation des recommandations proposées. Le souhait d’un meilleur équilibre de vie et un management collaboratif et participatif, apprenant, est, lui aussi, d’actualité.
Difficultés à favoriser la mobilité des collaborateurs de l’audit vers le conseil ou de promouvoir les candidats internes audit/conseil vers le client final… pour créer, par ailleurs, des ambassadeurs de marque.