BAROMETRE METIERS – ZOOM M&A / INVESTMENT BANKING
M&A
L’année 2023 ne semble pas partie pour être un très bon millésime en M&A. Le marché est en effet beaucoup moins actif cette année. Les banquiers qui étaient chassés plusieurs fois par mois reconnaissent que leur téléphone sonne moins depuis quelques temps.
Alors que l’année dernière les fonds avaient permis de maintenir l’activité, ils sont moins actifs cette année. Entre la crise de la dette qui renchérit l’accès au crédit bancaire pour les fonds LBO, la crise boursière qui les empêche de céder leurs participations dans des conditions intéressantes et la dégradation économique qui pèse sur les résultats financiers des participations, le moins que l’on puisse dire est que les conditions ne sont pas optimales. Et plus globalement certains secteurs sont plus touchés que d’autres, comme par exemple certains segments de la tech ou l’immobilier.
Le marché n’est pour autant pas à l’arrêt, certains profitant des périodes plus complexes pour attirer des talents qu’elles n’auraient pas pu séduire en période d’euphorie. C’est une stratégie qui s’avère souvent payante en période de crise. Et certaines structures établies, qui ont connu des départs, sont également en quête de nouveaux talents, capables notamment de générer du deal flow.
Les banquiers seniors qui prennent la décision de quitter des situations confortables pour rejoindre des structures plus entrepreneuriales sont néanmoins très vigilants et demandent des garanties importantes, une pratique de marché que l’on avait un peu perdu de vue.
Suivant les conseils qu’ils donnent à leurs clients, acheter les cibles quand elles sont moins chères et consolider pour surmonter le ralentissement, nous avons assisté en cette première partie d’année à un mouvement de « M&A dans le M&A ». Quatre grandes banques ont montré la voie comme Mitsuho qui a annoncé l’acquisition de Greenhill, Mediobanca celle de Arma Partners, Deutsche Bank celle de Numis et SMBC qui a augmenté sa participation dans Jefferies. Preuve que le marché du M&A présente des opportunités de croissance intéressantes et que tous les espoirs sont permis.
INVESTMENT BANKING & FINANCIAL MARKETS
Finance de marché
Après plusieurs mois de vraie liquidité, on note un ralentissement des embauches. Les marchés oscillent entre la crainte d’une récession liée à la hausse des taux d’intérêts, hausse qui pourrait se poursuivre dans les prochains mois si les tensions inflationnistes persistent, et l’espoir d’une stabilisation des prix et donc des taux, ce qui amènerait les indices, en particulier sur les actions (actuellement soutenus par une minorité de secteurs tels que la technologie aux États-Unis), à repartir vers de nouveaux sommets. Néanmoins, les craintes d’une récession (qui toucherait spécifiquement le secteur immobilier professionnel aux États-Unis et les particuliers en Europe, notamment au Royaume-Uni) demeurent présentes et pourraient peser au cours de ce second semestre. C’est pourquoi le marché de l’emploi en 2023 est bien plus prudent que l’année précédente, avec notamment un gel des embauches dans les secteurs actions souffrant de la chute des opérations spécifiques telles que les introductions en bourse.
En cette fin de semestre, les marchés de change et taux notamment sur les émergents longtemps actifs marquent le pas, tandis que les hedge funds toujours opportunistes et en quête de pourvoyeurs de P&L consolident leurs acquis. Les Anglo-Saxons qui ont bousculé la place parisienne ont quasiment fait le plein, ils restent toutefois en éveil, voient du monde souvent sans suite, une démarche en soit source de déstabilisation des équipes pour les acteurs français de la place…
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