Bonus 2013 à Paris : cru mitigé et apparition des “zéro bonus”
Par Julia Lemarchand, eFinancialCareers.fr le 28 mars 2013. Extraits:
L’heure des premiers bilans a sonné alors que l’annonce des bonus aux collaborateurs s’achève sur la place financière parisienne.
Un cru 2013 mitigé, si l’on juge les premiers retours que nous ont fait les chasseurs de têtes et les experts du secteur. « Le cru 2013 a été globalement en ligne avec celui de 2012. Les bonus n’ont pas véritablement progressé malgré…[…]
Parmi les sept chasseurs de têtes interrogés par ailleurs, trois présentent une vision moins optimiste, estimant que le montant des bonus est globalement en baisse, entre 10% et 30% selon les interlocuteurs.[…]
« Un réalisme teinté pour certains d’une forme de déception prédomine, y compris pour les très bons éléments dont le bonus est resté stable, voire en retrait, par rapport à l’an passé », relève Denis Marcadet, président et fondateur du cabinet Vendôme Associés.
Individualisation / différenciation croissante
Autre point sur lequel tous ces observateurs s’accordent : la très forte différenciation des bonus au sein des équipes. Cela se traduit notamment par « beaucoup de bonus zéro ou des bonus très faibles dans les banques françaises, qui avaient l’habitude jusque-là de faire du saupoudrage », relève Jean-François Monteil. Le bonus zéro est une pratique développée ces dernières années avec la crise par les établissements anglo-saxons, et que les françaises ne craignent donc plus d’adopter. « Ce phénomène est particulièrement probant sur les métiers actions qui ont enregistré une mauvaise année 2012, notamment chez les vendeurs », précise ce chasseur.
Pour Denis Marcadet, même constat :
« Le bonus zéro sur les activités de marchés dans les banques françaises, est devenu monnaie courante, notamment pour les managers qui n’ont pas été au rendez-vous en matière de performances ». En revanche, cela affecte moins les profils « en construction »
les plus juniors, que les banques veulent encourager et nombre de fonctions support, selon lui.
Structure inchangée : la règle des différés sur 3 ans prime
Concernant la structure des bonus, les différés sur trois ans, payés par tiers, sont devenus la règle dans les établissements français. Ils peuvent néanmoins « s’étendre jusqu’à 4 ans dans certaines banques anglo-saxonnes comme Citigroup où les actions acquises au bout de 2 ans ne peuvent être vendues qu’au bout de 4 ans après leur attribution », nous confie un chasseur parisien, qui a souhaité gardé l’anonymat.[…]
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