Dossier “Les profils gagnants de la crise – Les nouveaux visages des banquiers”
Denis Marcadet et Vally Colli interviennent dans L’AGEFI HEBDO du 18 au 24 Février 2010.
L’avis de…
“Chez les mutualistes c’est la fidélité qui est saluée”
Existe-t-il un parcours « type » pour accéder à des fonctions dirigeantes dans un établissement bancaire français ?
A l’époque d’un secteur public omniprésent (après-guerre, nationalisations post-1981), la voie royale pour accéder à la direction des entreprises, dont le secteur bancaire (hors groupes mutualistes), était bien souvent d’être issu de la « botte » de Polytechnique (les « corpsards ») ou plus souvent de l’Ecole Nationale d’Administration, en sortant à l’Inspection des finances ou au Conseil d’Etat, voire de cumuler Polytechnique et l’Inspection des finances comme Michel Péberau ou Frédéric Oudéa. Puis de passer quelques années dans un cabinet ministériel ou à la direction du Trésor, avant de rejoindre un établissement du secteur publique et de figurer en bonne place dans l’organigramme. La couleur politique des dirigeants des banques dans l’orbite du secteur public, nommées et démis par le gouvernement, n’était alors pas indifférente.
Ces parcours ont-il ensuite évolué, et plus récemment, la crise a-t-elle eu un impact ?
Après les privatisations réalisées dans le secteur bancaire à la fin des années 80, les profils des dirigeants des banques se sont diversifiés, avec notamment une percée des HEC ainsi que des inspecteurs des finances-HEC. Plus récemment, lorsque l’on évoquait en 2007 Jean-Pierre Mustier, l’ancien responsable de la banque de financement et d’investissement de Société Générale, comme successeur possible de Daniel Bouton, c’était la première fois en France qu’un homme issu des marchés financiers (X-Mines) pouvait envisager d’accéder à la toute première marche d’un grand groupe bancaire . si c’était le début d’une tendance dans l’Hexagone, la crise va avoir pour effet de la stopper net.
Quelle est la philosophie chez les mutualistes ?
Chez les banques mutualistes qui sont toutes composées de banques régionales, la priorité est donnée au « terrain » lors de la nomination de leurs dirigeants. Plus qu’un parcours académique, c’est avant tout la fidélité au groupe, assortie d’un parcours interne réussi, qui est saluée. Un modèle aujourd’hui structuré de longue date avec la création d’un parcours académique interne (Crédit Agricole, Banques Populaires) qui permet aux plus méritants d ‘accéder à la direction générale.
Suivez le lien pour intégralité de l’article de Soraya Haquani.
http://www.agefi.fr/dossiers/Profils_gagnants.aspx