Financements structurés : des rémunérations plus sélectives
La prudence sur les opérations de «leverage buy-out» a obéré certains bonus de cette année.
Après la première phase d’attentisme observée depuis quelques mois sur les opérations de grandes capitalisations, les deals sont dominés par une plus grande prudence et sélectivité (pour les LBO et toutes opérations à effet de levier, la hausse des taux et les impacts inflationnistes sont passés par là). Cependant d’autres ont conservé une certaine dynamique. Les financements en infrastructures ont gardé le vent en poupe avec une âpre concurrence dans la chasse aux talents tant pour leur structuration qu’en conseil. Les secteurs liés à la transition énergétique, les énergies renouvelables et certaines spécialités tech sont également actives.
On observe par ailleurs l’impact des nouvelles obligations de reporting extra-financier des grands clients avec des arbitrages de crédits classiques vers les financements ESG où les indicateurs clé (KPI) et due diligence sont grandement renforcés sur ces sujets.
Bonus plus faibles
Les impacts sur les bonus 2023 sont en corrélation avec l’activité et les perspectives, les tendances observées font état d’un niveau plus faible que l’an dernier avec une moyenne de distribution constatée de 30 à 40%. Pour faciliter la rétention de leurs équipes, certains établissements vont même jusqu’à 50%
Une attention spécifique est portée sur les niveaux d’exécution Associate et VP, certains managing directors (MD) pourront en revanche avoir une baisse réelle par rapport à 2022 qui était cependant un millésime très favorable.
L’AGEFI 14/04/2023 – Corine Orémus et Denis Marcadet
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