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La CSRD : Un tournant dans le reporting de durabilité

L'Évolution de la NFRD vers la CSRD répresente un nouveau chapitre pour le reporting RSE - Premiers Retours 

L’Évolution de la NFRD vers la CSRD représente un nouveau chapitre pour le reporting RSE

Depuis le 1er janvier 2024, date d’entrée en vigueur de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) qui remplace progressivement la Non-Financial Reporting Directive (NFRD), les entreprises européennes sont confrontées à une refonte profonde de leurs obligations en matière de reporting extra-financier. Cette directive représente une étape cruciale vers une plus grande transparence et responsabilité des entreprises en matière de durabilité. La CSRD vise à améliorer la qualité et la disponibilité des données ESG, permettant aux investisseurs et aux parties prenantes de prendre des décisions plus éclairées. C’est un pas important vers un avenir plus durable et transparent.

Les premiers mois d’application révèlent des enjeux majeurs

Ces premiers mois confirment que la CSRD incarne un tournant essentiel pour les entreprises en matière de transparence et de responsabilité, avec des progrès significatifs. Certaines entreprises innovent rapidement, tandis que d’autres s’adaptent progressivement aux nouvelles exigences. 

  • Complexification des obligations de reporting

La principale difficulté rencontrée par les entreprises réside dans la mise en place des évaluations de double matérialité, qui requièrent de prendre en compte les impacts ESG tant sous l’angle financier qu’en matière de développement durable. Cette approche holistique impose aux entreprises de repenser leur collecte et analyse de données pour couvrir l’ensemble de leur chaîne de valeur, en intégrant à la fois les parties prenantes internes et externes.

  • Adaptation des processus internes

Bien que certaines organisations aient déjà initié leur transition vers des pratiques ESG rigoureuses, la majorité d’entre elles rencontrent des difficultés pour harmoniser leurs systèmes de gestion de données à ces nouvelles exigences. Les rapports financiers et de durabilité doivent désormais être publiés simultanément, dans un format standardisé permettant une comparaison facile au sein de la European Single Access Point.

  • Vérification externe des données

Une des nouveautés majeures de la CSRD réside dans l’obligation de soumettre les informations de durabilité à une vérification tierce. Cette exigence impose aux entreprises de garantir une plus grande rigueur dans la présentation des données et des méthodologies utilisées, entraînant des ajustements importants dans la gestion des processus de reporting.

  • Délais serrés et pression réglementaire

Bien que la directive doive être transposée en droit national par les États membres d’ici juillet 2024, de nombreuses entreprises ressentent déjà la pression de se conformer rapidement aux nouvelles normes afin d’éviter les sanctions potentielles. La surveillance accrue des investisseurs et des régulateurs accentue cette nécessité de rigueur et d’anticipation.

Les entreprises doivent dès à présent structurer leur gouvernance et leurs processus de collecte de données pour se préparer aux échéances imminentes. Pour celles qui n’ont pas encore entamé leur transition, il devient impératif de la démarrer sans tarder afin d’éviter les risques de non-conformité.

En matière d’emplois liés à l’ESG

Après les importants recrutements effectués jusqu’en 2022 afin de renforcer les équipes, suivis d’une relative pause depuis, une reprise des recrutements est prévisible dans les mois à venir.

Engagez-vous dès maintenant dans la transition vers la CSRD. Évaluez vos processus actuels, formez vos équipes et collaborez avec des experts pour garantir une conformité sans faille. Ensemble, construisons un avenir plus transparent et durable. 🌱


La Directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) concerne plusieurs catégories d’entreprises et d’entités. Cette directive vise à améliorer la transparence et la comparabilité des informations sur la durabilité des entreprises, en renforçant les obligations de reporting extra-financier.

Les informations communiquées par l’entreprise doivent être certifiées par un commissaire aux comptes ou par un organisme tiers indépendant accrédité.

Qui sont les principaux concernés ?

1. Grandes entreprises employant plus de 250 salariés, ayant un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros ou un total de bilan supérieur à 20 millions d’euros.

2. PME cotées en bourse dont les titres sont admis à la négociation sur un marché réglementé européen.

3. Entités d’intérêt public -banques, assurances et autres grandes entreprises non européennes ayant des filiales en Europe.

4. Autres entreprises européennes et non européennes cotées sur un marché réglementé européen.

Quelles sont les informations à fournir ?

Le reporting extra-financier porte sur les données ESG (Environnementaux, Sociaux et Gouvernance) de l’entreprise. Il s’agit :

· des facteurs environnementaux : atténuation et adaptation au changement climatique, biodiversité, utilisation des ressources… ;

· des facteurs sociaux : égalité des chances, conditions de travail et respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales… ;

· des facteurs de gouvernance : rôle des organes d’administration, activités de lobbying, gestion des relations avec les partenaires commerciaux…

Comment son application se déroule ?

Son déploiement est progressif et se fait en plusieurs étapes :

· 1er janvier 2024 : Entreprises déjà soumises à la directive NFRD.

· 1er janvier 2025 : Grandes entreprises remplissant les nouveaux critères.

· 1er janvier 2026 : PME cotées en bourse (sauf micro-entreprises).

CSRD : qui est concerné par la nouvelle directive européenne sur le reporting extra-financier au 1er janvier 2024 ?

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