Les sociétés de gestion d’actifs en quête d’experts anticrise
La crise pousse les acteurs de la gestion à trouver de nouveaux modèles. Les restructurations s’ensuivent. Les effectifs ne sont pas épargnés. Des sociétés cherchent des hommes et des femmes aguerris pour accompagner les mutations.
Extrait de l’article de Stéphane LE PAGE paru dans Lee Echos du 20 Février 2012
Eprouvées par le déluge réglementaire et par la crise, qui a entraîné de fortes décollectes sur les OPCVM, les sociétés de gestion doivent réinventer leur modèle. Cela passe par une rationalisation de leurs coûts, des déploiements à l’international et une redéfinition des offres. Dans un tel climat, les hommes et les femmes de ce secteur sont soumis à rude épreuve. D’un côté, il y a des acteurs qui licencient, comme BNP Paribas Investment Partners, Aviva Investors ou encore Robeco Gestions. De l’autre, il y a des structures qui renforcent leurs équipes, à l’instar de Carmignac, qui a recruté 35 personnes en 2011.
Dans ces phases de transition, les têtes changent aussi. Les actionnaires des sociétés de gestion cherchent des experts pour mener ces mutations et incarner la nouvelle organisation. […]
« Dans les refontes, il y a une priorité à ceux qui ont traversé la crise, note Denis Marcadet, président du cabinet de chasseurs de têtes Vendôme Associés. On donne la primeur à des gens qui, dans l’ombre, ont accompagné le changement, contribué à la redéfinition des organisations et permis de traverser la crise. C’est un juste passage de l’ombre à la lumière. »
Christophe Coquema a été promu directeur opérationnel global d’AXA IM. Joseph Pinto a pris sa suite comme responsable de la stratégie d’investissement et des marchés. Inès de Dinechin a succédé à Laurent Seyer à la direction générale de Lyxor, ce dernier ayant été nommé responsable monde des solutions d’investissement chez AXA IM. […]
Des bonus amputés
La part variable des rémunérations ne va pas tarder à être versée. Conséquence d’une année 2011 difficile, les professionnels s’attendent à voir les bonus amputés de 20 à 30 % en moyenne. « La dispersion explose en revanche en fonction des performances individuelles, signale Raphaël Czuwak, associé au sein du cabinet de recrutement Egon Zehnder. Dans certaines situations, il n’y a pas eu de bonus ; un maintien du niveau de l’année précédente est un signe positif dans la conjoncture actuelle, une légère augmentation est une vraie marque de reconnaissance. Le mouvement est identique à Londres. » « Depuis trois ans, le bonus est libéré pour une quote-part en cash et pour l’autre dans le temps, précise Denis Marcadet, président du cabinet de chasseurs de têtes Vendôme Associés. Il est tenu compte à la fois de la performance individuelle et de celle de l’entreprise. Si, en 2012, les résultats ne sont pas à la hauteur, cela risque d’impacter les primes des années passées. »
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