“Regain d’intérêt pour les spécialistes des marchés de la dette ?”
« Même si l’activité se porte bien, il n’y a pas de vague d’embauches à signaler”,
observe pour sa part Chantal Deschamps, spécialiste des activités support des banques chez Vendôme & Associés. “La priorité reste la mobilité en interne et, par ailleurs, la logique d’évolution se conçoit dans un changement de filière métier, dans l’extension d’un périmètre d’activités marchés, de l’appréhension diversifiée des sous-jacents qui les composent. »
Chantal Deschamps intervient dans eFinancialcareers le 7 Mai 2009.
Ci-dessous pour l’intégralité de l’article de Thierry Iochem :
“Regain d’intérêt pour les spécialistes des marchés de la dette ?”
Grâce au fixed income, BNP Paribas réalise un bon trimestre , commente un analyste de West LB (Tradingsat.com). Sur les trois premiers mois de l’année, les revenus de ce métier se sont élevés à 2,9 milliards d’euros et contribuent ainsi à 80 % des revenus du pôle Banque de financement et d’investissement de BNP Paribas (CIB). Le métier fixed income enregistre des volumes sans précédent, portés par une demande de clientèle très soutenue sur les produits de flux, et bénéficie de l’élargissement important des bid / offer spreads , précise la banque dans un communiqué.
Et le cas de BNP n’est pas isolé. Chez Calyon, l’accent mis sur l’activité obligataire a permis de progresser de façon considérable dans un marché de plus en plus compliqué et mouvant , explique Julien Lefournier, responsable origination corporate Europe. Au premier trimestre 2009, le volume représente déjà près de 79 % du volume total réalisé sur l’année 2008 , complète Jean-Luc Lamarque, responsable mondial de la syndication obligataire.
Des fonctions transverses
C’est un secteur qui résiste bien du fait que les corporates ont intérêt à se refinancer, explique Stéphane Rambosson, associé chez le chasseur de têtes Veni Partners. Des recrutements ont bien lieu, en particulier dans les grandes banques internationales. Ces dernières s’interrogent d’ailleurs si elles doivent mettre en place des plans de recrutement plus soutenus, car si l’année 2009 est exceptionnelle, elles n’ont pas beaucoup de visibilité au-delà.
Même si l’activité se porte bien, il n’y a pas de vague d’embauches à signaler, observe pour sa part Chantal Deschamps, spécialiste des activités support des banques chez Vendôme & Associés. La priorité reste la mobilité en interne et, par ailleurs, la logique d’évolution se conçoit dans un changement de filière métier, dans l’extension d’un périmètre d’activités marchés, de l’appréhension diversifiée des sous-jacents qui les composent.
Sans compter qu’en fonction de la taille des entités, le domaine couvert peut être pluriactivités au moins sur un ensemble de fonctions transverses , poursuit Chantal Deschamps. Enfin, dans un souci de rationalisation et de synergie, des fusions peuvent être envisagées entre les filières métier. Conséquence : on assiste aujourd’hui à une homogénéisation des rémunérations entre les pôles Equity Capital Market et Debt Capital Market , conclut Stéphane Rambosson.